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La dette technique : ce monstre caché sous votre lit IT

Ou comment une décision “provisoire” devient un cauchemar permanent.

Tout allait bien… jusqu’à ce que ça grince dans le placard

Vous pensiez que votre SI allait bien. Tout roulait. Les projets avançaient.
Et puis un jour, plus rien ne compile, une mise à jour fait tout exploser, un simple changement prend des semaines.
Bienvenue dans l’univers de la dette technique, ce monstre invisible qu’on laisse grandir… jusqu’à ce qu’il vous dévore tout cru.

1. C’est quoi, exactement, la dette technique ?

C’est le coût futur d’un raccourci pris aujourd’hui :

  • Un patch rapide au lieu d’une vraie correction,
  • Une intégration “en dur” parce que “on n’a pas le temps de faire propre”,
  • Un framework utilisé sans documentation,
  • Un bout de code qu’on ne refactore jamais…

En clair : c’est comme mettre la poussière sous le tapis. Elle ne disparaît pas. Elle s’accumule.

2. Le bestiaire de la dette technique

Voici les formes les plus courantes de ce monstre :

Le Code Legacy : personne ne veut y toucher. Personne ne comprend comment ça marche. Mais tout le SI repose dessus.

Les Empilements technologiques : des couches d’outils, d’intégrations, d’API… sans réelle cohérence. Résultat : effet mille-feuille ingérable.

Les Processus à rallonge : un simple changement métier nécessite 12 validations et 3 mois de dev. Pourquoi ? Parce que tout est rigide, interdépendant, fragile.

Le Dev Sorcier : il est parti il y a 2 ans, personne ne sait ce qu’il a codé, mais on n’y touche pas de peur de tout casser.

3. Pourquoi c’est grave (même si vous ne le voyez pas encore)
  • Chaque nouveau projet ralentit : car il faut contourner, patcher, ou intégrer un existant bancal.
  • L’innovation est bloquée : impossible de tester une nouvelle techno ou d’adopter un modèle cloud.
  • La sécurité est menacée : certaines failles ne peuvent plus être corrigées sans tout réécrire.
  • Les équipes s’épuisent : travailler sur un SI croulant, c’est comme coder avec des menottes.
4. Mais pourquoi crée-t-on de la dette technique ?

Spoiler : ce n’est pas toujours par fainéantise ou incompétence.
C’est souvent une décision consciente, mais mal anticipée :

  • « On doit livrer vite, on refactorisera plus tard »
  • « C’est temporaire, en attendant la V2 » (qui ne viendra jamais)
  • « C’est le seul moyen pour que ça marche dans les délais »
  • « Le métier le veut pour hier »

Le problème, c’est que le provisoire devient permanent. Et que personne ne paie les intérêts… jusqu’à ce qu’ils explosent.

5. Comment l’identifier et s’en débarrasser (ou au moins la dompter)
  1. Mettre des mots dessus

Faire des revues régulières avec les devs, les ops, les métiers :

  • Où sont les failles techniques connues ?
  • Quels sont les modules “à risque” ?
  • Qu’est-ce qui bloque l’évolution ?
    Nommer, c’est déjà commencer à contrôler.
  1. Mesurer la dette

Même approximativement.

  • Nombre de tickets liés à du correctif / patch
  • Temps passé à maintenir vs innover
  • Nombre de composants non mis à jour

Certaines équipes notent les zones de dette dans le backlog, avec un “intérêt estimé” (ex : +2 jours à chaque sprint).

  1. Planifier son remboursement

On ne rembourse pas tout d’un coup (ça, c’est un replatforming).
Mais on peut faire :

  • 10 à 20 % du temps projet dédié à la dette
  • Des “sprints de nettoyage”
  • Des refactors incrémentaux, module par module
  1. Changer de culture
  • Valoriser le code propre, la documentation, les tests.
  • Ne plus dire “on verra plus tard” sans mettre une vraie échéance.
  • Impliquer les métiers dans les choix technologiques (oui, ils doivent comprendre l’impact de leurs deadlines irréalistes).
6. Conclusion

Ce monstre n’est pas méchant… si on le nourrit bien

La dette technique n’est pas une fatalité. Elle fait partie de toute stratégie SI.
Mais si vous la laissez sous le lit sans surveillance, elle grossit en silence, et finit par bloquer vos ambitions.

Prenez le temps d’ouvrir la porte du placard, d’allumer la lumière, et de discuter franchement avec le monstre.
Parfois, il suffit d’un peu d’attention pour qu’il redevienne un compagnon utile plutôt qu’un cauchemar.

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Morgane MARGUERITE

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